Rencontre avec Christophe Bisson et Nicolas Boone - Café Des Images

Le

De 20h15 à 23h00

Café Des Images

4, Square Du Théâtre
14200 Hérouville-Saint-Clair
En écho à ses conférences d’Histoire de l’Art, Martine Baransky avec Christophe Bisson présentent le cycle « Une autre façon de faire du cinéma ».
Projections des films Notes d’un souterrain et Psaume, suivies d’une rencontre avec les réalisateurs Christophe Bisson et Nicolas Boone.

NOTES D’UN SOUTERRAIN
de Christophe Bisson
France, 2017, 37 min
Avec Hervé Magne, Natalia Lebrethon, Diana Mkrtchyan, Alexandre Le Petit et l’assistance de Deborah Lennie

« Je suis un homme malade… Je suis un homme méchant. Un homme repoussoir. Voilà ce que je suis. Je crois que j’ai quelque chose au foie. De toute façon, ma maladie, je n’y comprends rien, j’ignore au juste ce qui me fait mal. Je ne me soigne pas, je ne me suis jamais soigné (…) Oui, c’est par méchanceté que je ne me soigne pas. Ça, messieurs, je parie que c’est une chose que vous ne comprenez pas. Moi, si! »

Librement adapté du roman éponyme de Dostoïevski, le film se déleste d’une grande partie du texte pour ne garder que cette présence du misanthrope qui, à travers sa maigre lucarne, hait le monde depuis sa cave. Nichées entre les silences et les chansons, des figures fantomatiques viennent toutefois faire écho à son amère solitude : « Je suis un homme malade… Je suis un homme méchant. Un homme repoussoir. Voilà ce que je suis. » (FIDMarseille)

FIDMarseille – Festival International de cinéma de Marseille 2017

PSAUME
de Nicolas Boone
France, 2015, 48 min

Dans un futur proche, les villages d’une région subsaharienne sont désertés. Seuls les fous, les handicapés et les enfants soldats continuent à errer sur ces terres arides. Dans un climat de survie, la vie sociale est rude.

On connait le goût de Nicolas Boone pour la fable, que ce soit Les dépossédés (FID 2011) offrant la vision d’un futur proche ou Hillbrow (FID 2014), qui réinventait l’imaginaire d’un quartier de Johannesburg. Avec Psaume, pas de lieu déterminé cette fois sinon les signes contemporains d’une Afrique subsaharienne. En ouverture, venu du fond blanc de l’écran et comme issu d’une poussière terreuse, un modeste attelage tiré par un âne, accompagné de silhouettes fantomatiques arrive à un puits. Boire, s’affairer avec un bidon, tel sera leur premier acte, lent, long, nécessaire, primordial. Puis repartir. D’une scène à l’autre, dont l’évidence s’impose à chaque fois par un long plan séquence enveloppant l’espace, ample et fluide, se dessine un paysage d’après la catastrophe, aux couleurs ternies, sans soleil. Peu à peu cette maigre cohorte mutique, âpre communauté de fait constituée par les hasards de l’errance, va faire des rencontres : des soldats aux armes usées, des enfants, des fous, des villages désertés, figures archétypales d’une possible guerre dont on ne saura rien non plus. De cette traversée au bord de l’épuisement, on ne connaîtra rien de ses causes, mais on la devine plongeant dans un passé lointain. Ainsi semble se dérouler sous nos yeux, errance, fuite ou exil vers de meilleures terres, on ne saura pas, un de ces mouvements d’une humanité originelle, dans l’horizontalité d’un paysage sans bords. (FIDMarseille)

FIDMarseille – Festival International de cinéma de Marseille 2015

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